Portraits & pratiques d'Eleveurs

LA methode pour des velages precoces au gaec de la barrabrie

Le vêlage précoce en race Normande, c’est possible ! Le GAEC de la BARRABRIE de Saint Fraimbault (61) mise dessus pour gagner en longévité et en rentabilité !

L’exploitation en quelques mots :

Les 2 associés Stéphane LEVALLET et Jérôme LEDAUPHIN, aidés d’un salarié, exploitent autour de 190 Ha (65 HA en prairie), conduisent un troupeau de 150 VL et disposent d’un atelier porcin d’engraissement.

La particularité de cet élevage : la moyenne d’âge au 1er vêlage ! Elle est de 24,5 mois pour les Normandes. Une pratique qui perdure puisque la génération d’avant avait une moyenne de 27 mois.

Niveau performance, le troupeau affiche une moyenne de 7 898kg de lait STD à 45/35.8 (305jrs) pour les Normandes.

Côté toise, et ce malgré des vêlages jeunes, nous retrouvons de bonnes notes de pointages et une taille au sacrum normale.           

Selon Stéphane, un des associés, cette méthode peut être pratiquée par tous mais attention « il ne faut pas vouloir aller trop vite » !

À la BARRABRIE, le système est organisé pour une gestion optimum :

À la naissance, les veaux ont systématiquement 4 L. de colostrum de qualité vérifiée au pèse colostrum pour être sûr de la quantité d’anticorps nécessaire à leur bon développement.

Pendant 4 semaines, les veaux sont en cases individuelles qui sont préalablement nettoyées et désinfectées entre chaque veau.

Ensuite, en case collective, ils ont 6 L de lait doux par jour en 2 repas combinés à un aliment floconné 1er âge et de la paille à volonté.

Cette phase se termine dans un autre bâtiment pour réaliser le sevrage qui s’étalera sur 3 semaines / 1 mois en diminuant le lait tranquillement. Le veau doit être capable de manger des concentrés avant un sevrage complet. Le sevrage sera adapté en fonction du phénotype.

Puis de 3 à 6 mois, les femelles auront une ration composée de paille à volonté, de maïs ensilage rationné ainsi qu’un aliment fermier composé de colza et de maïs grains.

Ces génisses iront en bâtiments avec des accès aux prairies les plus proches jusqu’à leur première IA aux alentours de 15 mois.

L’hiver, les génisses en bâtiments ont une ration composée toujours de maïs ensilage et du mélange fermier. Une fois à l’herbe, un complément en maïs grain est maintenu.

Ce gros travail sur les jeunes animaux permet d’optimiser les premiers veaux qui se recyclent rapidement après leur 1er vêlage. Le GAEC de la BARRABRIE affiche un très bon intervalle vêlage-IA fécondante de 96 jours !

Aujourd’hui les éleveurs sont plus que satisfaits de leur système.

Pour info, prenons l’exemple de MAEVA, une femelle née le 11/09/2016 qui a produit en moyenne 13.6 L par jour de vie avec un vêlage 26 mois. A savoir que l’idéal, pour une normande c’est de produire 12 L par jour de vie.

Par Elodie BARBOT (Avril 2022)

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PORTRAIT D'ELEVEUR : ANTOINE BINET

Localisation : Coupigny sur la commune d’illois près d’Aumale région Pays de Bray située dans une zone AOP Neufchâtel

Nombre d’UTH : 1,25 - 1 exploitant et 1 salarié par un groupement employeur (2 jours par semaine)

SAU : 58 hectares dont 32 Ha de Prairies

Troupeau : 65 VL dont 55% Normande

Quotat : 526 000 l (Sodial)

Système : Stabulation aire paillée, salle de traite 2x7 épis 30. Conventionnel – zone AOP Neufchâtel

Historique :

Antoine Binet s’est installé sur l’exploitation en avril 2019 à la suite de son père, parti en retraite. Etant seul sur l’exploitation, afin de gagner en confort et en temps de travail, une nouvelle salle de traire a été construite. Les surfaces et l’effectif n’ont pas évolué. L’élevage est adhérent à l’O.S. depuis 2018.

Stratégie et Objectifs de l’élevage :

L’objectif de l’éleveur est de passer à 85% de Normande. La ration est basée principalement sur l’herbe pour une production Brut Par VL de 9 500 litres. Aujourd’hui, l’exploitation ne peut fournir son lait à la laiterie pour la fabrication de Neufchâtel par manque de prairie autour du corps de ferme.

Sur l’exploitation, tous les mâles sont vendus à 15 jours. Les femelles sont toutes génotypées afin d’améliorer le plus rapidement possible le niveau génétique du troupeau. En 2017, un taureau né sur l’exploitation est entré en centre d’insémination, l’éleveur voudrait que ce soit à nouveau le cas dans le futur. L’objectif est donc d’améliorer les performances de production des vaches laitières mais aussi la morphologie.

Mon exploitation et l’O.S. Normande :

« L’adhésion à l’O.S. me permet d’avoir plus de rigueur sur le suivi de mon troupeau, par le biais de plan d’accouplement, mais aussi d’avoir un accès rapide aux index ainsi que l’accompagnement d’un technicien dans l’élevage. Le suivi morphologique, par la mensuration, des vaches en 1ère lactation m’aide pour le renouvellement du cheptel. Ce suivi annuel et le bilan génétique, me permettent de voir les postes à améliorer.

Être adhérent à l’O.S. me permet de participer aux concours. L’élevage compte 2 participations au concours du Space à Rennes. Cela permet également de valoriser la mixité de la race au sein des filières mises en place par l’O.S. Normande.

Par Emmanuel FRANÇOIS (Décembre 2021)

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